Les réseaux sociaux se révèlent être un outil de plus en plus puissant aujourd’hui pour la communication digitale. Ils sont même tellement prépondérants par rapport à la communication « classique » via les magazines spécialisés ou les journaux papier, qu’ils sont incontournables.

Démarrer votre activité ou la consolider en tant que thérapeute ou professionnel du bien-être passe donc par une présence indispensable sur les réseaux sociaux.

1. Comment démarrer sur les réseaux sociaux ?

Avant de vous lancer dans les réseaux sociaux, encore faut-il en comprendre leur fonctionnement et leurs particularités. Si vous êtes déjà un/e habitué/e des réseaux sociaux, alors vous avez le grand avantage de connaître les spécificités des réseaux que vous fréquentez. Chacun d’entre eux a un fonctionnement légèrement différent et sert une population précise. Il faut donc en maîtriser les codes.

Néanmoins, commencez par vous poser quelques questions qui vont vous aider à construire une image cohérente et une réputation sociale qui pourra attirer et fidéliser votre clientèle. Voici quelques questions auxquelles vous devriez apporter des réponses :

  • Pourquoi vouloir être présent sur les réseaux sociaux ?
  • Quel est mon/mes objectif/s ?
  • Quelles sont mes cibles / personae ?
  • Quels réseaux sociaux préférés de ces personae ?
  • Comment répondre à leurs besoins immédiatement (sujets d’articles) et à plus long terme (thérapies, conseils, vidéos…) ?

En répondant à ces questions de façon précise et spécifique vous commencerez déjà à avoir une idée assez précise de vos axes de communication sur les réseaux sociaux.

Observer puis tester

Bien sûr, il vous est très utile de fixer des objectifs atteignables, mais comment savoir quoi se proposer et vérifier si ça fonctionne pour vous ?

Tout simplement en observant ce que font vos concurrents ou collègues thérapeutes. Cherchez donc des thérapeutes ou des praticiens des mêmes techniques ou branches que vous-même et consultez leurs pages professionnelles, le nombre de fans sur leur page ou le nombre de followers, les échanges qu’ils ont avec leur public, etc. Il ne s’agit pas de plagier, mais de vous inspirer, de voir ce qui marche le mieux afin de pouvoir ensuite créer votre propre démarche.

Lorsque vous avez compris comment ça fonctionne, vous pouvez commencer à tester par vous-même en construisant votre page professionnelle ou votre profil (en fonction du réseau choisi) et en vous fixant d’abord des objectifs à court terme. Cette période de test vous sera utile pour voir ce qui marche et ce qui ne marche pas.

Gardez à l’esprit de vous fixer des objectifs SMART pour vos actions sur les réseaux sociaux :

  • Spécifiques : précis et sans ambiguïté
  • Mesurables : quantifiables, chiffrés (en nombre de vues ou « d’impressions » par exemple)
  • Atteignables : « faisables », pas « cosmiques » ou « stellaires » (proposez-vous 300 « impressions » au minimum)
  • Réalistes : concrets (dont on peut vérifier la réalité avec les 5 sens)
  • Temporellement définis : avec une date limite. Il est important de pouvoir déterminer une période « efficace » pour vos actions, quelles qu’elles soient, afin de ne pas dissiper votre énergie, votre temps, ou votre budget.

Privilégier des publications courtes et ciblées

Lorsque vous avez créé votre page ou profil, vous devrez commencer à créer de « l’engagement » (c’est-à-dire une réaction, allant du simple « like » au commentaire, jusqu’à la conversation animée) avec vos clients potentiels. Comme vous le savez, les internautes passent plusieurs heures par jour sur la toile en voyant défiler des dizaines de publications. Pour avoir une chance d’attirer leur attention il faut donc être percutant et concis.

C’est pourquoi il faut faire des publications courtes et bien ciblées afin d’augmenter vos chances d’attirer l’attention. En maintenant un « calendrier éditorial », c’est-à-dire un fichier listant la date et l’heure de vos publications, vous pourrez apprécier leur efficacité et le type de contenu de ce que vos personae apprécient le plus.

2. Les critères d’une bonne communication digitale

Avez-vous déjà ressenti une certaine gêne lorsque vous constatez que lorsqu’on vous a vanté les mérites de telle ou telle chose, la réalité s’avère quelquefois assez différente ? Est-ce que cela vous inspire confiance ?

La réponse est non, évidemment. Et ça, c’est exactement ce que vous devez absolument éviter avec votre communication digitale ! Il faut donc aligner les besoins de vos personae avec les vôtres en tant que praticien/ne ou thérapeute. En deux mots : être cohérent.

Être cohérent/e avec soi-même et avec sa cible

Lorsque vous avez déterminé votre cible, vous saurez exactement sur quels réseaux sociaux être présent/e. Ainsi, si vous visez les personnes âgées, inutile d’être sur Twitter car peu d’entre elles en sont actives sur ce réseau social. Elles sont bien plus présentes sur Facebook et peuvent même avoir l’habitude d’effectuer des recherches sur internet et ainsi trouver votre blog. Cette tranche d’âge préfère les échanges directs plutôt que les virtuels et vont souhaiter vous contacter par téléphone ou avoir une consultation en personne.

Si vous êtes spécialisé/e dans les populations beaucoup plus jeunes, vous devrez maîtriser les petites vidéos telles que pratiquées sur Tik-Tok. Sans pour autant « jouer au jeune » vous devrez quand même « parler jeune ». C’est ainsi que vous bâtirez la confiance avec ce type de public, que vous ferez se manifester la cohérence de votre message.

Au fur et à mesure de vos efforts sur les réseaux sociaux, vous commencerez à comprendre le « cheminement décisionnel » des personnes qui finissent par devenir vos clients. Elles passent par différentes étapes psychologiques que l’on peut facilement retenir grâce à l’acronyme AIDA :

  • Attention: une personne qui ne vous connaît pas est soudainement « attirée » par votre « vitrine » ou l’une de vos publications. Ce peut-être par exemple le titre de votre publication, la photo ou les premières images de votre vidéo.
  • Intérêt: cette personne, dont vous avez attiré l’attention, est intéressée et veut en savoir plus. Ce peut être la lecture de votre paragraphe introductif, le message sur votre photo ou les quatre premières secondes de votre vidéo.
  • Désir : vous avez visiblement réussi votre démarche ! En effet, la personne continue de « consommer votre contenu » et commence à vouloir vraiment connaître votre offre.
  • Action : la personne est convaincue – elle passe alors à l’action, par exemple en réservant un rendez-vous, en vous envoyant un email, un message WhatsApp, etc. C’est elle qui prend l’initiative de la rencontre ou de la transaction potentielle.

Il faut donc faire « coller » vos différents contenus (articles, vidéos, images, blog, témoignages…) avec les différentes étapes du cheminement AIDA pour vos personae.

Tirer les leçons des ratages

Obtenir le meilleur des réseaux sociaux n’est pas un long fleuve tranquille. Vous allez fatalement essuyer des échecs. Mais, comme le disait Nelson Mandela : « Je ne perds jamais. Sois je gagne, sois j’apprends ». Ainsi, vos ratages seront certainement la source de vos réussites futures. Chaque objectif manqué vous permettra par définition de savoir ce qui ne marche pas, ce qui ne doit pas être reproduit. Pour apprendre à marcher correctement, vous êtes d’abord tombé/e de nombreuses fois, n’est-ce pas ?

C’est donc toujours la même chose. Apprenez de vos erreurs ! Persévérez. Croyez en vous-même et dans le fait que vous avez quelque chose d’utile à apporter à ces personnes qui vous cherchent sans vous connaître… encore.

Façonner votre « preuve sociale »

Dans la vie réelle, vous avez réussi à décrocher un ou plusieurs diplômes. Ce sont des certificats qui attestent de vos connaissances, de vos compétences. Leur territorialité est cependant variable : telle capacité sera reconnue dans tel pays, et pas dans tel autre. Sur internet, il n’y a pas vraiment de diplôme en matière de communication digitale. La meilleure façon d’être connu/e et reconnu/e, c’est de créer ce que l’on appelle la « preuve sociale ».

C’est en quelque sorte l’accumulation de tous vos « actifs » sur internet : les articles, les avis, les témoignages, les vidéos, les « likes », les partages de vos contenus, etc. qui, tous ensemble, constituent une « preuve » de votre existence et de votre compétence.

La bonne nouvelle, c’est que la preuve sociale est principalement entre vos mains.

3. Les différents réseaux sociaux et leurs publics

Chaque réseau social a ses propres objectifs et spécificités et vous reliera à votre réseau et à vos (futurs) clients d’une façon particulière. Voici quelques réseaux sociaux qui peuvent vous être utiles dans votre activité professionnelle en tant que thérapeute.

Facebook est le réseau social « généraliste » qui vous permet de créer une page professionnelle, mais aussi d’envoyer des messages, des vidéos, même vendre vos services et faire de la publicité. Même si ce réseau est souvent utilisé pour les relations personnelles, il s’avère utile également dans l’activité professionnelle car grâce à une telle page vous pourrez cibler vos futurs clients et construire une solide « preuve sociale ». Cette page professionnelle peut être un bon début de présence sur internet si vous n’êtes pas encore décidé/e à avoir un site web car vous pouvez inscrire vos coordonnées et être trouvé/e facilement grâce au moteur de recherche du réseau, mais aussi de Google. Vous avez de plus la possibilité de faire de la publicité ciblée et ainsi atteindre plus facilement vos clients potentiels et vous faire connaître. Les prix sont raisonnables et modulables en fonction de votre budget.

LinkedIn est le plus important réseau social conçu pour les relations et interactions professionnelles. Une présence sur ce réseau vous permettra donc de vous relier aux autres thérapeutes, mais aussi à des clients, puis grâce à eux vous pourrez élargir votre réseau. Vous pouvez y inscrire votre parcours professionnel, vos certificats et formations, vos compétences et réalisations. Vos relations et clients peuvent confirmer vos compétences et ainsi augmenter votre crédibilité. Vous pouvez également publier des articles sur vos techniques ou des témoignages de vos clients et ainsi augmenter votre crédibilité et l’attractivité de vos services. Le langage utilisé est plus soigné, plus clair et spécifique.

Twitter est un réseau social qui permet d’envoyer et de recevoir des messages courts (de maximum 140 mots) et des images appelés « tweets ». Vous avez la possibilité de « suivre » des personnes présentes sur ce réseau : des amis, d’autres thérapeutes, des professionnels de santé et des personnes influentes dans votre domaine. Ce réseau compte plus de 300 millions d’utilisateurs à travers le monde mais si vous n’y êtes pas familiarisé, il peut s’avérer inutile pour trouver des clients. Twitter vous permet en fait de vous tenir informer de ce qui se passe dans votre domaine professionnel.

TikTok est une application mobile de partage de vidéo et de réseautage social lancée en septembre 2016. Elle est développée par l’entreprise chinoise ByteDance pour le marché non chinois. Elle connaît un succès fulgurant dans la jeunesse et constitue donc le vecteur privilégié pour ce type de persona. Après avoir sélectionné votre niche, consultez les hashtags populaires et les créateurs populaires de votre niche, et évaluez le nombre de leurs vues. Pour qu’un contenu devienne éventuellement viral, vous devez augmenter le temps de visionnage, les likes et les partages en interagissant avec les utilisateurs. Cela se produit lorsque les gens aiment le contenu. Pour cela, vous devez publier au bon moment lorsque votre « suiveur » utilise l’application, au moins 3 fois par jour, respecter la tendance et analysez les résultats des publications précédentes.

Conclusion

Les réseaux sociaux constituent un élément important de votre communication digitale en tant que thérapeute ou praticien/ne en bien-être. Pour réussir et se faire connaître, il est nécessaire de bien connaître chacune de leurs spécificités et les besoins des personae que vous avez définies et qui les utilisent de façon préférentielle. Y publier régulièrement est très chronophage et énergivore, c’est pourquoi il faut être prudent et cohérent.

Voir aussi les autres articles de la même série « Booster votre activité de thérapeute » :