Les réseaux sociaux sont utiles, voire incontournables. Leurs puissants algorithmes ainsi que leur base d’utilisateurs vous aident à propulser efficacement votre activité auprès des prospects, c’est-à-dire vos potentiels clients. Ces moyens de communication sont donc particulièrement pertinents lors du lancement de votre cabinet de thérapeute, ou lors de campagnes spécifiques que vous voulez mener par la suite.

Néanmoins le principal désavantage des réseaux sociaux est que les données de contact des utilisateurs ne sont pas à votre disposition. Vous pouvez donc mener des campagnes publicitaires couronnées de succès en redirigeant les prospects sur une page de votre site internet par exemple (landing page) mais vous ne pourrez pas par la suite démarcher directement ces personnes. En outre, les réseaux sociaux peuvent modifier unilatéralement – et à tout moment – leur politique, voire tout simplement… disparaître. Ainsi, de nombreuses plateformes d’échanges ont disparu au cours des années. Google, pour ne pas le citer, est également (tristement) célèbre pour son cimetière des applications et réseaux sociaux mis à mort à la suite des faibles performances commerciales enregistrées.

Au regard de ces considérations, la newsletter – et surtout vos abonné.e.s – présente de nombreux avantages. En effet les personnes concernées consentent à vous transmettre au moins leur adresse email et sont effectivement intéressées par votre activité. Elles sont donc « qualifiées » pour éventuellement acheter d’autres produits ou services, via votre site internet ou votre boutique par exemple. Et l’immense bénéfice est que, quel que soit le sort réservé aux réseaux sociaux où vous communiquez, vous pourrez toujours conserver les données de contact de vos abonnés, en respectant les dispositions légales relatives à la confidentialité des données personnelles, le RGPD dans l’Union Européenne.

Alors comment concevoir une newsletter comme alternative durable et permanente aux réseaux sociaux ? Quelles sont les règles d’or à bien respecter et les bonnes pratiques en la matière ? Explorons ensemble ces questions !

1. Les fondamentaux d’une bonne infolettre

Une newsletter est le vecteur privilégié de la construction d’une relation de confiance avec votre clientèle. Elle vous permet de garder le contact et de maintenir des liens qui, outre la potentialité de vendre des produits ou des services, contribue à accroître votre crédibilité sur le long terme et à asseoir votre réputation. En outre, la rédiger et l’envoyer régulièrement vous apporteront personnellement bien plus que vous ne l’imaginez. Ainsi rigueur, discipline, créativité constituent autant de compétences que devrez acquérir et développer en maintenant la publication d’une infolettre sur plusieurs années.

Constituer une base d’abonné.e.s

La première étape lorsqu’on envisage d’envoyer régulièrement une newsletter est de trouver des « destinataires ». En effet, vous ne pouvez pas envoyer une infolettre dans la nature, comme on distribuerait des flyers sur les parebrises des voitures garées sur un parking de supermarché. À ce titre, il peut être une bonne idée d’utiliser les campagnes publicitaires des réseaux sociaux pour envoyer les personnes intéressées sur votre page d’abonnement à votre infolettre. Mais comment les inciter à le faire ?

Créer un lead magnet

L’une des techniques pour attirer les internautes, que nous développons dans un autre article, est de concevoir ce que l’on appelle en anglais un lead magnet. On pourrait le traduire en français par un « aimant à prospects ». Il s’agit d’un contenu spécifique, généralement un ebook sous forme de PDF, un entretien par visioconférence ou encore une séance gratuite, qui permet de vous faire connaître et d’établir rapidement vos compétences.

Ce lead magnet ne sera fourni à la personne qu’à la suite d’un échange : elle consent à vous fournir une partie de ses données personnelles (son adresse email au minimum) pour pouvoir obtenir votre « aimant ».

Ne pas utiliser Outlook ou Word (publipostage)

Il faut clairement établir une distinction entre votre vie personnelle et votre activité professionnelle. Dans ce dernier cas, vous serez amené/e à envoyer plusieurs dizaines ou centaines de courriels à vos abonné.e.s en très peu de temps. Or, les mesures de sécurité sur internet bannissent l’envoi massif de courriels indésirables. C’est pourquoi le risque de voir vos publipostages rejetés par les serveurs où ces emails vont transiter est assez élevé. Au pire, votre site internet peut être banni pour une période temporaire, être « blacklisté ». Comme conséquence, tous les serveurs pourraient tout simplement refuser tout courriel venant de votre domaine.

Il faut donc absolument éviter cette éventualité. Pour cela, vous pouvez utiliser des outils spécialisés dans l’emailing, qui sont approuvés par les serveurs et empêchent tout désagrément.

Quelques outils d’emailing

Pour éviter d’utiliser votre boîte mail personnelle, vous pouvez créer une adresse de courriel professionnelle, notamment si vous possédez le domaine de votre site internet. Il est également possible d’utiliser un logiciel de routage tels que MailChimp ou encore Mailerlite.

Des solutions d’emailing de masse existent encore, comme le français Sarbacane, sendinblue, GetResponse ou encore AWeber. Ces sites, d’abord organisés pour faciliter le marketing par courriel, sont devenus de véritables plateformes de marketing, avec de nombreuses fonctionnalités pour capter et développer une base d’abonné.e.s.

2. Les dix commandements de la newsletter efficace

Les moteurs de recherche et les internautes adorent les listes numérotées ! C’est pourquoi voici celle que nous vous proposons concernant les bonnes pratiques à respecter en matière d’envoi d’une infolettre.

1. Soignez le titre du message

Votre destinataire doit avoir envie d’ouvrir votre newsletter. Vous ne disposerez donc que d’une à deux secondes pour le ou la convaincre. Ainsi, l’objet de votre courriel doit être clair, sans ambiguïté, et offrir une opportunité d’apprendre quelque chose de nouveau. Une majorité de gens détestent être inondés d’offres commerciales non sollicitées. Ainsi n’incluez pas dans votre titre les mots « promo » ou « réduc ». Votre titre doit annoncer de la « valeur », ou de « l’utilité » à qui voudra bien le lire.

En revanche, préférez des phrases qui suscitent la curiosité, l’envie d’en savoir plus. Vous pouvez par exemple poser une question, pour donner l’envie aux gens d’ouvrir et de lire le mail. Exemple : comment retrouver le sommeil de manière naturelle ? Veillez bien entendu à ce que le titre soit cohérent avec le contenu du message.

2. Rendez le message « scannable »

Allez à l’essentiel ! Jouez sur la mise en page pour que votre message soit clair, structuré, aéré et que la personne comprenne en un coup d’œil de quoi il s’agit. La forme de votre message doit soutenir et mettre en valeur le fond. Ainsi, n’hésitez pas à dresser des listes à puces, à ajouter des sous-titres, à mettre en valeur certains concepts en faisant figurer des mots en gras ou en italique.

Ainsi, parmi les éléments favorisant l’ouverture de newsletter, figurent en bonne place :

  • la connaissance de l’expéditeur (81 %) : c’est-à-dire vous-même !
  • la confiance en l’expéditeur (81 %)
  • la pertinence de l’objet (80 %)
  • et sa personnalisation (42 %), c’est-à-dire le degré avec lequel le message s’adresse spécifiquement à son destinataire, et ne généralise pas trop.

3. N’ajoutez pas de pièce jointe

Ce peut être tentant pour vous de joindre un PDF, une image ou un enregistrement audio par exemple. Cependant, gardez-vous d’y recourir ! En effet, les pièces jointes sont très rarement ouvertes et peuvent même constituer un motif de rejet de la part des serveurs par lesquels transitent vos courriels. Ainsi, prenez soin d’inclure votre message et la substance de votre éventuelle pièce jointe dans le corps du texte. Au besoin, vous pouvez tout à fait inclure un hyperlien qui, lui, renverra vers une éventuelle « pièce jointe » accessible sur votre site.

4. Conservez la même structure et charte graphique

Il est fondamental que votre « marque » soit reconnaissable quasi-immédiatement. C’est le job de votre charte graphique qui doit refléter qui vous êtes et ce que vous faites. Sa conception passe par plusieurs éléments tels que votre logo, les couleurs, le contraste, la disposition générale, les polices de caractères choisies, etc. La consistance dans votre charte graphique rendra votre mail familier et identifiable et permettra aux destinataires et abonnés de savoir à quoi s’attendre.

5. Organisez des envois réguliers

Tenez un véritable calendrier éditorial pour anticiper et organiser vos envois. Ne vous laissez pas emporter par l’enthousiasme ou une ambition mal placée ! En effet, concevoir une newsletter nécessite beaucoup de travail. Ainsi, choisir d’envoyer votre infolettre une fois par mois ou par saison est un bon rythme à tenir pour les informations relatives aux thérapies alternatives.

6. Privilégiez la qualité plutôt que la quantité

Rien ne sert d’inonder les personnes de mails plusieurs fois par semaine, soignez plutôt votre contenu ! Prenez donc le soin de véritablement « distiller » la quintessence de votre message, pour maximiser l’impact de votre infolettre.

7. Choisissez bien l’heure et le jour d’envoi

La boîte de réception est souvent bien remplie chez vos abonnés. Elle déborde. Ainsi, pour démarcher des patients, le créneau d’envoi recommandé se situe durant le week-end ou de 17h à 20h en semaine, ou plus tôt le matin entre 8 heures et 10 heures. Pour déterminer le meilleur créneau horaire, effectuez des essais et consultez le taux d’ouverture de vos courriels. Vous pourrez ainsi corriger vos procédures au fur et à mesure.

8. Insérez un lien pour vous contacter

Il est fondamental que n’importe qui puisse vous identifier ou vous contacter. Incluez au minimum un lien vers votre page de contact (ou encore un « appel à l’action » clair et visible). N’oubliez pas que la finalité du mailing est tout de même la prise de rendez-vous ! En conséquence, prenez soin de systématiquement conclure votre mail par un appel à l’action en insérant votre numéro de téléphone ou un lien vers votre site.

9. Testez votre message

Il faut éviter au maximum les ratages, surtout avant de vraiment appuyer sur le bouton « Envoyer ». Une bonne pratique consiste ainsi à toujours vous envoyer votre newsletter à vous-même avant de le diffuser, pour vous assurer de sa lisibilité. Pensez aussi à cliquer sur les liens pour vérifier qu’ils fonctionnent bien. Si vous le pouvez, demandez à une personne de confiance de jouer les « cobayes » en lui envoyant votre projet d’infolettre, pour qu’elle puisse vous indiquer les éventuelles erreurs ou imprécisions.

10. Permettez à la personne de se désabonner facilement

Avec la nouvelle loi RGPD, c’est désormais une obligation. Il est stipulé que « Les utilisateurs devront pouvoir annuler facilement leur consentement et demander l’effacement de leurs données dans les meilleurs délais. » Offrez donc aux destinataires le moyen de se désabonner facilement de votre newsletter en ajoutant un petit lien à la fin du mail.

Par exemple, recourez à la formulation : « Vous recevez ce mail parce que vous êtes inscrit à la newsletter. Vous pouvez désabonner l’adresse (mettre le mail de votre contact) en cliquant ici. » La procédure doit pouvoir se faire en moins de trois clics, et les grandes plateformes de marketing par courriel proposent toutes cette fonctionnalité légale et indispensable.

Conclusion

Dans votre arsenal d’outils de communication digitale, la newsletter constitue sans aucun doute le « fer de lance », et votre site internet le « camp de base ». Mais rédiger une infolettre efficace et utile pour vos abonnés nécessite un apprentissage, une pratique, et la prise de mesures correctives tout au long de l’expérience accumulée. Pour bien démarrer, prenez donc le temps de préparer votre première newsletter en respectant les règles d’or présentées dans cet article. Par la suite, l’effort déployé sera bien moindre en regard de l’impact et de vos ventes !