Mais voilà ! En dépit de tous vos efforts, de l’énergie et du temps consacrés à améliorer votre communication digitale tous azimuts, eh bien… c’est un peu le « flop ». Pourtant, vous aviez préparé et exécuté votre plan selon les règles de l’art. Votre site internet est beau et fonctionnel, vous communiquez régulièrement sur Facebook, votre newsletter sort des tuyaux comme il se doit, vos flyers sont correctement distribués, vos cartes de visite se donnent… mais tout cela ne « matche » pas, visiblement.

Et les signes de l’effondrement sont alarmants. Les statistiques ne décollent pas. Les factures des différents prestataires doivent être honorées, pourtant. Et le doute vous assaille soudain, car les résultats sont bien en-deçà de vos attentes. Conséquence immédiate : l’angoisse pointe le bout de son nez et vous avez la nette impression que vous allez bientôt baisser les bras.

Ces revers sont-ils pour autant le signe que vous avez « tout raté » ? Néanmoins, l’adversité ne fait-elle pas partie du paysage et de l’univers de tout entrepreneur ? Obligez-vous à prendre de la hauteur, rappelez-vous que « Rome ne s’est pas faite en un jour » ! Donc c’est le moment ou jamais d’explorer quelques axes de développement et de découvrir les pistes de réflexion que nous vous proposons dans cet article !

1. Identifier et chiffrer précisément les contre-performances

Lorsque l’abattement vous gagne, l’erreur à ne pas commettre est de tout mélanger. De se dire que « rien ne va », que « tout foire ». Parce que c’est faux. Dans un état émotionnel instable, rien n’est pire que de voir tout en noir. Alors, ce n’est pas parce que vous êtes thérapeute ou professionnel/le dans la relation d’aide que vous êtes la personne la plus capable pour vous venir en aide, du moins dans l’immédiat. Ne dit-on pas que les cordonniers sont les plus mal chaussés ?

Analysez les statistiques de fréquentation de votre site

Face à ces émotions négatives, mieux vaut faire preuve de raison et arriver à comprendre ce qui ne marche pas.

Ainsi, l’hébergeur de votre site internet est capable de vous fournir des chiffres concernant les pages visitées, la fréquentation en général. Essayez-donc d’accéder à ces informations importantes grâce à l’interface utilisateur ou « Control Panel ».

En outre, votre Content Management System, c’est-à-dire le système vous permettant de créer des pages, écrire des articles, peut également vous renseigner et vous aider à établir un diagnostic. Les plateformes de création et de gestion de sites internet comme WordPress, Joomla, ou encore Wix, pour ne citer que les plus célèbres, disposent d’une interface d’administration (ou back-office) qui vous permettent d’accéder à des histogrammes, des camemberts qui vous permettront d’en savoir plus.

Ainsi, répondez à ces questions :

  • Quelle est la proportion de baisse de fréquentation (en pourcentages) ?
  • À partir de quand s’enregistre ce « désamour » ?
  • Est-ce qu’il est possible de relier cette baisse à un événement en particulier, afin de pouvoir déceler un lien de cause à effet ?
  • Quelles sont les pages ou articles qui attirent encore les internautes ?
  • Est-ce que les offres figurant sur votre site sont clairement exprimées ? N’y-a-t-il pas d’ambiguïtés qui diluent l’impact de votre offre ?

Considérez les résultats de vos campagnes physiques

Si vous avez distribué des flyers, des brochures, des cartes de visite, vous devez connaître les coûts induits. Ayez le courage de mettre en face de ces dépenses les résultats obtenus :

  • Combien de documents promotionnels ont-ils été distribués ?
  • Où ont-ils été distribués ? Comment ?
  • Quels ont été les coûts de chaque opération ?
  • Combien de rendez-vous ont-ils été obtenus comme conséquence directe de ces distributions (une réduction était accordée sur présentation d’un flyer, par exemple) ?
  • Quel est le chiffre d’affaires généré par chaque opération ?
  • Quel est le ratio Recettes/Dépenses pour chaque opération ?

Étudiez les performances sur les réseaux sociaux

Les différents réseaux sociaux où vous avez établi des « ambassades » pointant vers votre camp de base, votre site internet, sont particulièrement bien équipés en matière de suivi des performances et de « l’engagement » des internautes. Après tout, c’est pour eux le nerf de la guerre : ils ne peuvent s’autofinancer qu’en (vous) facturant des campagnes publicitaires et promotionnelles. Et pour cela, le paiement par clic ou les « impressions » sont fondamentaux.

En conséquence, passez du temps pour réanalyser les résultats de vos précédentes campagnes publicitaires et posez-vous les questions suivantes :

  • Qu’est-ce qu’une campagne « qui a marché » ? (ventes ou prises de rendez-vous, ratio favorable entre dépenses et recettes engrangées suite à la campagne respective)
  • En conséquence, quelles sont les campagnes qui ont fonctionné ?
  • Pourquoi ont-elles marché ?
  • Donc, quelles sont les campagnes qui n’ont pas marché ?
  • Pourquoi n’ont-elles pas donné des résultats ?

Souvent, dans le feu de l’action, nous ne réalisons pas les erreurs commises. Ces revers frustrants et décevants ne sont pas le reflet de vous-même, en tant que personne, en tant que professionnel/le. Ces mauvais résultats ont une source « objective » qui se manifeste dans les chiffres. Pour la source « subjective » de ces difficultés passagères, il faudra passer au point suivant.

2. Pratiquer l’introspection

Une fois que cette analyse quantitative aura été menée avec diligence par vos soins, il faudra passer au « plat de résistance » : vous-même. Faites alors un effort de sincérité, et au besoin faites-vous accompagner par une personne de confiance, un/e collègue pour y voir plus clair dans votre vision, momentanément erronée. Vous devez vous poser quelques questions sérieuses.

Êtes-vous en burn-out ?

Argh ! Eh oui, face à la pléthore de compétences que vous devez acquérir, aux multiples tâches qui vous incombent, tout en faisant face aux difficultés et aux malheurs de vos clients, le surmenage vous guette. Il est donc fort possible que vous vous trouviez, émotionnellement parlant, dans la situation des personnes qui viennent vous consulter. Faites donc appel à votre sagacité, à votre expérience, pour correctement évaluer votre état d’esprit !

  • Avez-vous le moral ?
  • Quel est votre niveau d’énergie ?
  • Êtes-vous capable de vous reposer suffisamment ?

Vous dispersez-vous dans la communication ?

Nous l’avons vu sur plusieurs de nos articles : la communication digitale nécessite d’acquérir et de maîtriser de nombreuses compétences et différentes « routes d’accès ». Comme il faut lutter sur plusieurs fronts, il est fort possible que finalement vous vous dispersiez. Répondez à ces questions, toujours dans l’optique de quantifier le plus précisément possible vos efforts :

  • Combien de temps passez-vous à la rédaction d’une newsletter ?
  • Quelle durée vous est nécessaire pour élaborer une campagne publicitaire ?
  • Avez-vous passé plusieurs heures pour distribuer des flyers ou assister à une conférence ? Avec quels résultats concrets ?

Êtes-vous isolé/e et/ou perfectionniste ?

Si vous souhaitez faire tout en solitaire et atteindre la perfection, vous vous trompez. Lancer et développer une entreprise comme la vôtre, c’est être éminemment pragmatique. Faites ce que vous pouvez, au moment où vous le pouvez. Il vous faut donc « diminuer vos standards » et ne pas oublier votre corps de métier : le bien-être, la relation d’aide.

Avez-vous l’état d’esprit approprié ?

Votre activité est également « commerciale ». Les gens viennent vous consulter pour être soulagés et sont prêts à payer pour cela. Si vous avez de la difficulté à recevoir de l’argent, il faut simplement faire preuve d’imagination : ne faites-vous pas la même chose avec votre médecin ou votre garagiste ? Il n’y a rien de « déshonorant » ou de « malsain » à être payé/e. Dans le même ordre d’idées, si vous avez quitté le salariat pour l’entrepreneuriat, réalisez que vous ne pourrez commencer à gagner de l’argent qu’au bout d’un certain temps !

3. Mettre en place des mesures correctives

Une fois que vous aurez mesuré, avec patience et rigueur, vos contre-performances de façon chiffrée, que vous aurez mené, avec sincérité et recul, une véritable introspection, vous aurez les éléments en main pour agir. On dit bien souvent que « c’est au pied du mur que le maçon remet en cause ses outils ». Donc, si la perfection n’est pas de ce monde, les erreurs clairement identifiées deviendront des axes d’amélioration et… de développement de votre activité !

Améliorez le référencement de votre site internet

Pour que les internautes vous trouvent sur internet, il faut tout faire pour être « trouvable » et demeurer bien positionné dans les moteurs de recherche. Il ne faut pas être trop modeste ou discret sur le web. Faites du tam-tam ! Pour cela :

  • Rédigez de (longs) articles de qualité qui répondent précisément à une question que peut se poser un internaute-cible
  • Vérifiez le nom des pages et les URL personnalisés : sont-ils pertinents au regard de votre activité ?
  • Ajoutez des mots-clés (notamment ceux spécifiques à votre niche), des étiquettes, pour améliorer le référencement.
  • Réécrivez certains articles en les complétant et en les enrichissant de mots-clés
  • Complétez les balises et métadonnées de vos articles et pages
  • Faites tout votre possible pour que votre site soit « mobile friendly» et s’affiche correctement sur les smartphones
  • Boostez l’ergonomie, la lisibilité de vos contenus
  • Ajoutez des boutons de partage de vos pages et articles
  • Échangez des liens entrants (des backlinks) avec des sites importants dans votre niche (associations, sites ou forums spécialisés, collègues, journaux, réseaux sociaux…)
  • Invitez des clients ou des collègues à s’exprimer dans votre blog en y rédigeant un article (guestblogging)

Choisissez les réseaux sociaux adaptés à vos personae

Si votre message est correctement formulé, peut-être n’est-il pas à sa place, tout simplement. LinkedIn est adapté aux entreprises, Facebook aux adultes, Instagram, Snapchat ou TikTok pour les jeunes par exemple. Ne vous-êtes-vous pas trompé/e de contenant ? Pour améliorer les résultats :

  • Consultez les forums et les bonnes pratiques pour le réseau social respectif
  • Lisez les recommandations de certains professionnels de votre spécialité et que vous estimez
  • Observez ce que font vos compétiteurs, et inspirez-vous-en !

Passez plus de temps en cabinet

Retournez à votre cœur de métier : soulager les autres et les aider à améliorer leur bien-être. De cette façon, vous limiterez les dépenses relatives à la communication et au webmarketing, tout en déclenchant la meilleure des promotions possibles : le bouche à oreille !

Conclusion

Au cours du long cheminement qui mène vers la pérennité de votre activité de thérapeute, les écueils ne manquent pas. Aussi élevés que soient votre enthousiasme, votre niveau d’énergie et votre appétit d’apprendre, il est possible que votre activité ne décolle pas. Pour pouvoir rebondir, il faut donc analyser rationnellement ce qui se passe (ou ce qui ne se passe pas). Pour cela, collectez les chiffres, faites votre introspection honnêtement, et mettez en place des mesures correctives ! C’est de cette façon que vous réussirez à opérer une saine séparation entre vos ressentis – négatifs et contre-productifs – et les constats des contre-performances. Dites-vous bien que toute activité connaît des hauts et des bas, et que c’est en identifiant clairement les manquements, en les chiffrant et en mettant en place un système de mesure des performances, que vous pourrez faire (re)décoller votre activité !